Le fonctionnement de l’enzyme FAP, utile pour produire des biocarburants et de la chimie verte, a été décrypté. Ce résultat a mobilisé une équipe internationale de scientifiques, dont de nombreux chercheurs français du CEA, du CNRS, de l’Inserm, de l’École Polytechnique, des universités de Grenoble Alpes, Paris-Saclay et Aix-Marseille, ainsi que du Synchrotron Européen et du Synchrotron SOLEIL. Cette découverte est publiée dans Science le 09/04/2021.
Plus précisément, dans ce travail, les chercheurs montrent que lorsque la FAP est éclairée et absorbe un photon, un électron est arraché en 300 picosecondes à l’acide gras produit par les algues. Cet acide gras est alors dissocié en précurseur d’hydrocarbure et en dioxyde de carbone (CO2). La majorité de ce dernier est ensuite transformée en bicarbonate (HCO3-) en 100 nanosecondes. Cette activité utilise de la lumière, mais n’empêche pas la photosynthèse : la molécule de flavine intégrée à la FAP, qui absorbe le photon, est courbée. Cette conformation déplace le spectre d’absorption de la molécule vers le rouge, de sorte qu’elle utilise des photons non exploités pour l’activité photosynthétique de la microalgue.
C’est l’interprétation combinée des résultats de diverses approches expérimentales et théoriques par le consortium international qui donne une image détaillée, à l’échelle atomique, de la FAP à l’oeuvre. L’étude pluridisciplinaire a combiné des travaux en bioingénierie, des spectroscopies optique et vibrationnelle, des cristallographies statique et cinétique réalisées avec des synchrotrons ou un laser à électrons libres à rayons X ainsi que des calculs de chimie quantique.
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Mechanism and dynamics of fatty acid photodecarboxylase
Image de bandeau et vidéos : @Damien SORIGUE/BIAM